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Claude Meny 6 years ago
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4213956c21
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386
01.curriculum/01.physics-chemistry-biology/04.Niv4/04.electromagnetism/04.electromagnetism-in-media/02.electromagnetic-waves-in-media/main/textbook.fr.md

@ -427,6 +427,392 @@ ce qui correspond à une *onde stationnaire atténuée*, encore appelée **onde
* **Si $`k^2`$ complexe** * **Si $`k^2`$ complexe**
Dans ce cas général, *$`\underline{k}`$ sera un complexe* tel que
$`\underline{k}=\pm (k^{'} + i k^{''})`$,
avec $`k^{'}(\omega)`$ et $`k^{''}(\omega) \in \Re^+`$ ; le signe de $`\underline{k}`$
sera fonction du sens de propagation et, en physique, devra nécessairement conduire
à une atténuation de l'amplitude des champs au fur et à mesure que l'onde s'y enfonce
(s'il n'y a aucune source extérieure apportant de l'énergie à l'onde). En optant ici
pour le signe positif, le champ $`\underline{\vec{E}}`$ s'écrit alors :
$`\underline{\vec{E}} = \vec{E}_0 \exp{i(\vec{\underline{k}}.\vec{r}-\omega t)}`$
soit
**$`\underline{\vec{E}} = \vec{E}_0 \exp{(-\vec{k}^{''}.\vec{r})} \exp{i(\vec{k}^{'}.\vec{r}-\omega t)}`$**
On obtient ainsi une *expression réelle du champ* sous la forme :
*$`\vec{E} = \vec{E}_0 e^{-\vec{k}^{''}.\vec{r}} \cos{(\vec{k}^{'}.\vec{r}-\omega t)} \, \text{,}`$*
![](electromagnetic-wave-media-attenuation.jpg)
Lorsque $`\underline{k}`$ est complexe, \emph{i.e.} lorsque **l'amplitude de l'onde
est atténuée**, ce qui caractérise un **milieu dissipatif**.
##### Vitesse de phase, vitesse de groupe, indice
La **vitesse de phase** *d'une OPPM se propageant dans un M.L.H.I.* est définie par :
**$`\quad v_\varphi = \dfrac{\omega}{k\,'(\omega)}.`$**
Si *$`v_\varphi`$ est fonction de $`\omega`$* alors cela caractérise un **milieu
dispersif** . Ceci revient à dire que la fonction $`k\,'(\omega)`$ n'évolue pas
linéairement avec $`\omega`$.
Dans le cas d'un milieu dispersif, un paquet d'OPPMs de pulsations différentes
centrées autour d'une valeur de référence $`\omega_0`$ s'étalera au fur et à mesure
qu'il progresse dans le milieu, la vitesse de propagation $`v_\varphi`$ de chaque OPPM
étant différente. Si on souhaite caractériser la vitesse de propagation du paquet d'OPPMs,
il faut utiliser la notion de vitesse de groupe au "point" $`\omega_0`$, définie par :
\begin{equation}
v_g = \dfrac{d \omega}{dk\,'}.
\end{equation}
Si $`v_\varphi`$ est fonction de $`\omega`$, alors $`v_g`$ l'est aussi nécessairement.
On peut enfin définir l'**indice complexe du milieu** par :
**\begin{equation}
\underline{n}(\omega) = n\,' (\omega) + i~n\,''(\omega) = \dfrac{c \underline{k}}{\omega}
\end{equation}**
La *partie réelle $`n\,'`$* correspond à l'**indice de réfraction** ou indice optique
$`n_{opt}`$, et la *partie imaginaire $`n\,''`$* à l' **indice d'extinction** du milieu.
D'après ce qu'on vient de voir, on peut aussi définir l'indice de réfraction de la
façon suivante :
**$`\quad n\,' (\omega) = n_{opt}(\omega) = \dfrac{c}{v_{\phi}(\omega)}`$**
##### Courbe de dispersion
Pour faciliter l'analyse rapide du comportement d'un milieu vis-à-vis de la propagation
d'une OPPM, on trace la **courbe de dispersion du milieu $`\omega (k\,')`$**. Celle-ci
n'est bien sûr définie que lorsqu'il peut y avoir propagation, c'est-à-dire lorsque
$`k\,'`$ est non nul. Cette courbe *permet de distinguer* très rapidement les
**bandes passantes** (gammes des pulsations pour lesquelles $`k^2`$ est réel positif
ou complexe), des **bandes non-passantes** (gammes des pulsations pour lesquelles
$`k^2`$ est réel négatif). La courbe de dispersion d'un milieu est de plus toujours
comparée à celle du vide pour laquelle on a $`\omega = c\,k$. Il s'agit dans ce cas
d'une droite de pente $`c`$.
![](electromagnetic-waves-media-dispersion2.jpg)
Par définition, la **vitesse de phase $`v_\varphi (\omega_1)`$** est donnée par la
*pente du segment reliant l'origine au point $`M_1(k_{1}^{'},\omega_1)`$ de la courbe
de dispersion*. En effet, celle-ci vaut bien :
**$`\quad v_\varphi = \dfrac{\omega_1}{k_{1}^{'}} \, \text{.}`$**
Il est donc très facile d'estimer l'évolution de $`v_\varphi`$ en fonction de
$`\omega`$, en suivant l'évolution de cette pente.
De même, la **vitesse de groupe $`v_{g}(\omega_2)`$** est par définition donnée
par la *pente de la tangente à la courbe de dispersion au point $`M_2(k_{2}',\omega_2)`$.*
En effet :
**$`\quad v_{g}(\omega_2) = \left(\dfrac{d \omega}{d k\,'}\right)_{M_2} = \omega\,'(k\,'_2)`$**
Sachant cela, il est alors aisé de déterminer si le milieu est dispersif (i.e si
$`v_\varphi`$ varie en fonction de $`\omega`$), et de comparer $`v_\varphi`$ et $`v_g`$
en fonction $`c`$, la vitesse de phase et de groupe de toute OPPM dans le vide.
#### Cas d'un M.L.H.I. diélectrique
##### Equation de dispersion
On se place maintenant dans le cas d'un **milieu L.H.I. diélectrique** tel que
**$`\sigma = 0`$, $`\mu = \mu_0`$** et
**$`\underline{\epsilon}(\omega) = \epsilon\,'(\omega) + i\epsilon\,''(\omega)`$**.
L'équation de dispersion se réduit alors à :
**\begin{equation}
\quad\underline{k}^2=\mu_0 \underline{\epsilon} \omega^2 \, \text{,}
\end{equation}**
ou encore :
**\begin{equation}
\quad\underline{k}^2=\dfrac{\omega^2}{c^2} \underline{\epsilon}_r \, \text{,}
\end{equation}**
avec **$`\underline{\epsilon}_r (\omega) = \epsilon^{'}_r(\omega) + i\epsilon^{''}_r(\omega) = \dfrac{\underline{\epsilon}}{\epsilon_0}`$.**
L'étude de la propagation d'une OPPM dans ce diélectrique revient à étudier les
variations de $`\underline{\epsilon}(\omega)$.
##### Diélectrique non-absorbant, et indice optique
Lorsque le **diélectrique est non-absorbant**, cela se traduit par une *constante
diélectrique réelle* pour toutes valeurs de $`\omega`$ (soit $`\epsilon\,''(\omega)=0`$,
$`\forall \omega`$).<br>
On en déduit que la **propagation** a bien lieu **sans atténuation**, caractérisée par :
<!--=========ce tableau ne passe pas===========
\begin{eqnarray}
\quad k \, = \, \sqrt{\epsilon_r}~\dfrac{\omega}{c} \text{,} \\
\quadv_\varphi \, = \, \dfrac{c}{\sqrt{\epsilon_r}} \text{,} \\
\quadv_g \, = \, \dfrac{c}{\sqrt{\epsilon_r}} \text{.}
\end{eqnarray}
=======================================-->
**$`\quad k \, = \, \sqrt{\epsilon_r}~\dfrac{\omega}{c}`$**,
**$`\quad v_\varphi \, = \, \dfrac{c}{\sqrt{\epsilon_r}(\omega)}`$**,
**$`\quad v_g \, = \, \dfrac{ 2c\,\sqrt{\epsilon_r}(\omega)}{\omega\cdot \epsilon_r'(\omega)+2\;\epsilon_r(\omega)}`$**
L'**indice optique** s'écrit alors **$`n_{opt}(\omega) = \sqrt{\epsilon_r (\omega)}`$**.
La **longueur d'onde** de l'OPPM dans ce milieu vaut
**$`\lambda = \dfrac{\lambda_0}{n_{\textrm{opt}}}`$**, où $`\lambda_0 = c/\nu`$ est
la longueur d'onde dans le vide.
Si on note $`\vec{u}`$ le vecteur unitaire indiquant la direction et le sens de
propagation, le champ magnétique $`\vec{B}`$ s'écrit :
\begin{equation}
\quad\underline{\vec{B}}=\dfrac{n_{opt}}{c} (\vec{u} \wedge \vec{E}).
\end{equation}
On en déduit, en notation réelle, que :
<!--======ne passe pas ===================
\begin{eqnarray}
\quadu & = & \epsilon E^2 \\
\quad\vec{\Pi} & = & c n_{\textrm{opt}} \epsilon_0 E^2 \, \vec{u} \\
\quad\text{soit } \vec{\Pi} & = & v_\varphi u \, \vec{u}\, \\
\quad\text{et } \langle \vec{\Pi}\rangle_T & = & \dfrac{1}{2} v_\varphi \, \epsilon E^{2}_0 \, \vec{u}\, \text{.}
\end{eqnarray}
===================================-->
$`\quad u \, = \, \epsilon E^2`$
$`\quad \vec{\Pi} \, = \, c n_{\textrm{opt}} \epsilon_0 E^2 \, \vec{u}`$
soit
$`\quad \vec{\Pi} \, = \, v_\varphi u \, \vec{u}`$
$`\quad \langle \vec{\Pi}\rangle_T \, = \, \dfrac{1}{2} v_\varphi \, \epsilon E^{2}_0 \, \vec{u}`$
##### Diélectrique absorbant
Un **diélectrique absorbant** est un diélectrique dans lequel le *vecteur polarisation
$`\vec{P}(t)`$* *suit les variations de $`\vec{E}(t)`$ avec un certain retard $`\varphi_p`$*
, de sorte que :
<!--======================================
**\begin{equation}
\quad\underline{\vec{P}}(t)= \epsilon_0 \,\underline{\chi}_e \,\underline{\vec{E}}(t)
\end{equation}**
======================================-->
**$`\quad \underline{\vec{P}}(t)= \epsilon_0 \,\underline{\chi}_e \,\underline{\vec{E}}(t)`$**
avec
**$`\quad \underline{\chi}_e = \chi_e' + i\,\chi_e'' = \chi_e^{0}\cdot e^{i\,\phi_p}`$**
<!--======================================
**\begin{equation}
\quad \underline{\chi}_e = \chi_e' + i\,\chi_e'' = \chi_e^{0}\cdot e^{i\,\phi_p}
\end{equation}**
======================================-->
En notation réelle, on obtient finalement pour l'induction électrique :
$`\displaystyle \overrightarrow{D}(\overrightarrow{r},t) = \epsilon_0 \cdot e^{-\overrightarrow{k''}.\overrightarrow{r}}`$$`\times \left( \epsilon_r' \; cos (\overrightarrow{k'}.\overrightarrow{r} - \omega t) - \epsilon_r'' \; sin (\overrightarrow{k'} \,\overrightarrow{r}-\omega t) \right) \overrightarrow{E}_0`$
avec
$`\quad\epsilon_r' (\omega) = 1 + \chi_e' (\omega) \; \text{ et } \; \epsilon_r''(\omega) = \chi_e'' (\omega)`$
On peut aussi écrire l'induction électrique sous la forme :
$`\displaystyle \quad \overrightarrow{D}(\overrightarrow{r},t) = \epsilon_0\;\sqrt{\epsilon_r'^2+epsilon_r''^2}\cdot e^{-\overrightarrow{k''}.\overrightarrow{r}}`$$`\times \;cos\,\left(\overrightarrow{k'} .\overrightarrow{r}-\omega. t+\phi_D) \right) \overrightarrow{E}_0`$,
avec
$`\quad\tan{\varphi_D}=\dfrac{\epsilon^{''}_r}{\epsilon^{'}_r}`$
Comme $`\vec{D}`$ est nécessairement en retard sur $`\vec{E}`$, $`\epsilon_r'' (\omega)`$
est positive. Pour les très faibles fréquences cependant ($\omega \rightarrow 0$),
le retard à la polarisation tend vers $`0`$ donc $`\epsilon_r''`$ tend vers $`0`$
et $`\epsilon_r'`$ tend vers $`(1+\chi'_{e}(\omega))`$.
##### Indice complexe
L'équation de dispersion s'écrit à nouveau :
\begin{equation}
\quad \underline{k}^2=\mu_0 \underline{\epsilon} \omega^2 \, \text{,}
\end{equation}
ce qui se décompose en un système de 2 équations à 2 inconnues lorsqu'on identifie
les parties réelles et imaginaires :
$`\left\{ \begin{array}{ccc}
k'^{2} - k''^{2} \, = \, \mu_0\, \epsilon' \omega^2 \\
2\, k' k'' \, = \, \mu_0\, \epsilon'' \omega^2
\end{array}
\right.`$
L'indice complexe $`\underline{n}`$ du milieu est défini par :
$`\quad \underline{n}^{2} \, = \, \underline{\epsilon}_{r}\quad`$ , ou encore
$`\quad \underline{n}^{2} \, = \, \dfrac{c^2 \underline{k}^2}{\omega ^2}`$
Dans ces conditions, le système d'équations à résoudre devient :
$`\left\{ \begin{array}{ccc}
n'^{2} - n''^{2} \, = \, \epsilon_r' \\
2 \,n' n'' \, = \, \epsilon_r'
\end{array}
\right.`$
La vitesse de phase $`v_\varphi`$ se définit comme :
$`v_\varphi = \dfrac{\omega}{k'} = \dfrac{c}{n'}`$
**Définition :**
La **partie réelle $`n'`$** est appelée *indice de réfraction* du milieu alors que
la **partie imaginaire** correspond à l' *indice d'extinction*.
##### Propagation de l'énergie
Le vecteur de Poynting associé à une OPPM qui se propage selon $`(Ox)`$ vers les
$`x`$ croissants, dans ce diélectrique absorbant est le suivant :
$\vec{\Pi}=\dfrac{\vec{E}\wedge \vec{B}}{\mu_0}=c \,\epsilon_0\,{E_0}^2 \,e^{-2k''x}`$
$`\times \left[ n^{'} \cos^2 (k'x-\omega t) - n'' \sin (k'x-\omega t)\right.`$
$`\left.\,cos (k'x-\omega t)\right]~\vec{e}_x `$,
et sa valeur moyenne associée :
$`\displaystyle\langle \vec{\Pi} \rangle_T =c n' \frac{\epsilon_0 {E_0}^2}{2} \;e^{\left(-2n'' \dfrac{\omega}{c}x\right)}~\vec{e}_x `$
La décroissance de la puissance propagée par l'onde est caractérisée par le coefficient
d'extinction $`\beta`$ (ou coefficient d'atténuation) du milieu :
$`\beta = 2 k'' = 2 n'' \dfrac{\omega}{c}`$.
#### Cas d'un M.L.H.I. très bon conducteur
##### Temps de relaxation d'un bon conducteur
D'après l'équation de conservation de la charge et la loi d'Ohm locale dans un
conducteur, la densité volumique de charge libre $`\rho_{\textrm{libre}}`$ vérifie
l'équation différentielle suivante :
$`\dfrac{\partial \rho_{libre}}{\partial t} \,+ \,div\, \vec{j}_{libre} = 0`$
avec $`\quad\vec{j}_{libre}=\sigma \vec{E}\quad`$ et
$`\quad div\, \vec{E}=\dfrac{\rho_{libre}}{\epsilon_0}`$
d'où :
$`\dfrac{\partial \rho_{libre}}{\partial t} + \dfrac{\sigma}{\epsilon_0}\rho_{libre} = 0`$
Si on suppose une accumulation de charge de densité non-nulle $`\rho_0`$ à l'instant
$`t = 0`$ dans le métal, celle-ci disparaîtra exponentiellement selon la loi :
$`\rho_{libre} = \rho_0\;e^{-\frac{t}{\tau}}\quad`$ avec $`\quad \tau = \dfrac{\epsilon_0}{\sigma}`$
Dans le cas du cuivre par exemple où $`\sigma = 0,57.10^{8}~\Omega^{-1}\,m^{-1}`$,
$`\tau = 1,5.10^{-19}\,s`$. Pour des temps si courts, la loi d'ohm locale n'est plus
valable car la conductivité est définie par l'intermédiaire du temps de libre parcours
moyen des porteurs de charge entre 2 chocs qui est de l'ordre de $`10^{-14}\,s `$.
A l'échelle mésoscopique, nous travaillons cependant avec des OPPMs de période temporelle
$`T`$ supérieure à $`10^{-14}\,s`$. Ainsi, comme $`\tau \gg T`$, nous pourrons considérer
que $`\rho_{libre} = 0`$ à tout instant dans le bon conducteur.
De plus, la comparaison des amplitudes des densités volumiques de courant de charges
libres et de courant de déplacement conduit à :
\begin{equation}
\dfrac{\left| \underline{\overrightarrow{j}} \right|}{\left| \epsilon_0 \dfrac{\partial \underline{\overrightarrow{E}}}{\partial t} \right|} = \dfrac{\sigma}{\epsilon_0 \omega} = 2 \pi \dfrac{T}{\tau} \ll 1
\end{equation}
Ceci montre que nous pouvons négliger dans ce cas la densité volumique de courant
de déplacement.
##### Equation de dispersion et profondeur de pénétration
Les 4 équations de Maxwell s'écrivent alors :
$`\quad div\, \vec{B} \, = \, 0 `$
$`\quad rot\, \vec{E} \, = \, -\dfrac{\partial\vec{B}}{\partial t}`$
$`\quad div\, \vec{E} \, = \, 0 `$
$`\quad rot\, \vec{B} \, = \, \mu_0 \,\vec{j}_{libre} = \mu_0 \,\sigma\, \vec{E} = \dfrac{\sigma}{\epsilon_0 c^2}\, \vec{E}`$
Ceci conduit à l'équation de propagation pour le champ électrique suivante (en notation complexe) :
\begin{equation}
\Delta \underline{\vec{E}} + i\dfrac{\sigma \omega}{\epsilon_0 c^2} \underline{\vec{E}} = \vec{0}.
\end{equation}
D'où l'équation de dispersion du milieu :
\begin{equation}
\underline{k}^2 = i\dfrac{\sigma \omega}{\epsilon_0 c^2}.
\end{equation}
Ainsi $`\underline{k}`$ s'écrit pour une onde se propageant dans le sens "positif" :
\begin{equation}
\underline{k} = \dfrac{1+i}{\delta} \, \text{ avec } \delta = \sqrt{\dfrac{2 \epsilon_0 c^2}{\sigma \omega}}.
\end{equation}
$\delta`$ est appelé la profondeur de pénétration de l'onde dans le métal, exprimée
en m. On est donc dans le cas d'une propagation avec atténuation de l'OPPM avec comme
vitesse de phase $`v_\varphi = \omega \delta`$. L'indice de réfraction du milieu
est donc défini par $`n' = \dfrac{c}{\omega \delta}`$. Ces 2 dernières grandeurs
dépendent de la pulsation de l'OPPM donc le milieu est dispersif.
##### Modèle du métal parfait
Pour un bon conducteur, la profondeur de pénétration $`\delta`$ n'excède généralement
pas quelques mm aux fréquences les plus basses comme on peut le voir dans le tableau
donné ci-dessous pour le cuivre.\\
-----------------
| | | | |
| :---: | :---: | :---: | :---: | :---: | :---: |
| Fréquence | $`\lambda`$ | $`\delta`$ | $`v_\varphi`$ | $`n'`$ |
| 100 Hz | 3000 km | 6,5 mm | 4,1 m.s$`^{-1}`$ | 7,4 10$`^7`$ |
| 10 GHz | 3 cm | 0,65 $`\mu`$m | 4,1 10$`^4`$ m.s$`^{-1}`$ | 7,4 10$`^3`$ |
--------------
_Valeurs à deux fréquences typiques de la profondeur de pénétration et des grandeurs
associées pour le cuivre massif._
Ceci nous permet de justifier l'utilisation du modèle du métal parfait, c'est-à-dire
un métal de conductivité infinie. Dans ce cas, $`\tau`$ tend vers $`0$, ainsi que $`\delta$.
L'OPPM est donc instantanément, et totalement atténuée dès son entrée dans le métal
parfait. On considère alors qu'en tout point du métal parfait le champ électrique $`\vec{E}`$
est nul (et par conséquent le champ magnétique $`\vec{B}`$ aussi), et qu'il ne peut
exister d'onde é.m. L'utilisation de ce modèle rend bien compte, -comme nous allons
le voir au chapitre suivant-, de la très bonne réflectivité des métaux (utilisés
comme miroir de ce fait).
A l'interface de 2 matériaux dont un modélisé par un métal parfait, la réflexion
d'une OPPM génère une densité surfacique de courant non nulle sur la surface.
Ce qui reste en accord avec une loi d'Ohm locale pour laquelle $`\sigma`$ est
infinie et $`\vec{E}`$ est égal à $`\vec{0}$.
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